Archives 2010
Quand il faut payer pour se débarrasser de son électricité
Quand on parle de prix de l’électricité, il s’agit en général d’un prix moyen que ce soit à la vente ou à la production. Or le prix varie selon que la demande est forte ou faible car, pour l’électricité, la production doit, à tout instant, exactement équilibrer la demande. Aux heures de pointe le prix de l’électricité est ainsi plus cher qu’aux heures creuses. Le consommateur paye en général un prix fixé à l’avance, avec éventuellement un tarif de jour et de nuit, mais ne voit pas les fluctuations de prix qui sont moyennées dans le tarif.
Pour un producteur d’électricité il est ainsi plus intéressant de produire de l’électricité aux heures de pointe, où elle se vend cher, qu’aux heures creuses où elle ne vaut pratiquement rien. C’est la raison pour laquelle certains pays comme la Suisse achètent de l’électricité produite la nuit à vil prix aux pays voisins et l’utilisent pour pomper de l’eau dans des retenues. Ils turbinent cette eau aux heures de pointe et vendent l’électricité à un prix beaucoup plus élevé. Si par exemple 1 kWh est acheté 2 centimes d’euros la nuit et qu’il est vendu 1 euro aux heures de pointe, le bénéfice est conséquent. Pour les moyens classiques comme les centrales nucléaires ou à charbon on sait exactement quand on produit de l’électricité sauf incident imprévu. Ce n’est pas le cas des énergies intermittentes comme l’éolien où l’on peut difficilement prévoir de manière certaine quand il y aura du vent. Si la production coïncide avec la demande tout se passe pour le mieux. Par contre si le vent souffle alors qu’il n’y a pas de demande il n’y a d’autre moyen que d’arrêter l’éolienne ou d’essayer de se débarrasser de l’électricité sur le réseau. On pourrait penser qu’au pire cette électricité pourrait être injectée gratuitement sur le réseau. Or celui-ci peut être déséquilibré, comme cela est déjà arrivé dans le passé, et parfois le distributeur doit payer pour se débarrasser de son électricité.
C’est ce qui s’est passé les 3 et 4 octobre 2009 en Allemagne. Il y avait un vent fort et donc une bonne production d’électricité éolienne mais malheureusement pas de demande en face. La loi de ce pays oblige le distributeur à acheter cette électricité à un prix élevé, payé par le consommateur Allemand. Les producteurs n’avaient donc aucune raison d’arrêter leur production puisqu’il y a obligation d’achat à un tarif juteux. Mais le distributeur doit à son tour se débarrasser de cette électricité dont personne ne veut. Alors que le prix du MWh se négociait les autres jours aux alentours de 40€/MWh sur le marché spot de la bourse EEX de Leipzig, les distributeurs ont du payer 500€/MWh pour se débarrasser de leur électricité. Ainsi, alors qu’habituellement c’est l’acheteur qui paye le vendeur pour une marchandise il s’est passé ici le contraire : le vendeur a payé l’acheteur pour qu’il lui prenne son électricité. Cette situation s’est produite en Allemagne 25 fois pendant l’année 2009 et montre une fois de plus que les failles de ces tarifs de rachat imposés qui enrichissent des investisseurs au détriment du consommateur car au final c’est toujours lui qui passe à la caisse.
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Quel nombre d'arbres compense les émissions de CO2 d'une voiture ?
Cela dépend bien sûr du type de voiture et du nombre de kilomètres effectués. Prenons, pour fixer les idées, une voiture émettant 150g de CO2 par kilomètre. Cela correspond à une voiture à essence consommant 6,4l/100km ou un véhicule disel consommant 5,6l/100 km. Si le conducteur effectue 20000 km dans l'année, sa voiture émettra 3 tonnes de CO2, soit 3000 kg. Cela correspond environ à la quantité de CO2 absorbé pendant un an par un peu plus de 200 arbres.
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Ordre de grandeur de l'énergie pour propulser un véhicule particulier (27/5/2010)
Il faut environ 150 Wh pour parcourir 1km, soit 15 kWh/100 km.
Pour un moteur thermique (rendement 20%) cela correspond à une consommation d'essence d'environ 7,5 l/100 km
Pour un moteur électrique (rendement proche de 100% + 20% récupération lors du freinage et des décélération dans la batterie ) il faut environ 12 kWh/100 km. Il faut une batterie d'énergie d’environ 25 kWh pour avoir une autonomie de 200 km. cela correspond à une batterie Li-Ion de l’ordre de 200 kg.
Les accessoires (chauffage, climatisation, éclairage, autoradio, etc.) vont fortement diminuer l’autonomie de la batterie. Pour un véhicule complètement électrique cela peut poser un problème d'autonomie sérieux, notamment par grand froid. Avec un véhicule hybride rechargeable c'est beaucoup moins grave car lorsque la batterie est vide on commute vers le moteur thermique.
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Téléphones portables (24/2/2010)
1,2 milliards de téléphones mobiles ont été vendus en 2009. Les services de téléphonie mobile ont généré un revenu de presque 900 milliards de $ cette même année. Les nouveaux appareils, dont une partie peut se connecter à internet ou recevoir de la vidéo, a entraîné une augmentation énorme de la quantité de données échangées sur les réseaux. Alors qu'un téléphone normal n'utilisant que de la voix échange de l'ordre de 5 Mo/heure, ce qui fait environ 10 à 15 Mo/mois, un iphone échange en moyenne 400 Mo/mois. De gros investissements sont donc nécessaires mais cela n'empêchera sans doute pas les embouteillages sur les réseaux.
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Enfants piétons : accidents de la route (26/1/2010)
Environ 3300 enfants de moins de 15 ans sont chaque année victimes d'un accident de la route en tant que piétons. 1,5% (50) d'entre-eux décèdent et 12% (400) sont grièvement blessés. La moitié des accidents ont lieu lors de la traversée d'un passage pour piétons ou au voisinage de ceux-ci. Notons que la plupart des accidents de la route impliquant des enfants ont lieu lors de la traversée d'une chaussée. Il y a 2 pics dans la distribution des âges des accidents des enfants-piétons : l'un à 7 ans, l'autre à 11 ans. L'âge de 11 ans correspond à l'entrée au collège où l'élève commence à se déplacer seul. L'âge de 7 ans, relativement élevé vient du fait qu'on apprend tardivement aux enfants de se protéger des véhicules circulant sur une route puisque les parents l'accompagnent à un âge beaucoup plus avancé qu'il y a quelques générations.
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On meurt encore de faim en 2009 (3/1/2010)
Toutes les 5 secondes 1 enfant meurt de faim dans le monde.
Cela fait environ 17 000 enfants par jour ou 6 millions dans l'année. Alors que de nombreux chefs d'état se sont déplacés pour parler du climat à Copenhague en décembre 2009, aucun du G8, sauf le chef d'état italien (puisque c'était dans son pays), ne s'est déplacé 3 semaines avant pour le sommet mondial contre la faim qui s'est tenu à Rome. Cela montre le peu d'intérêt que portent les pays riches au problème de la faim dans le monde.
Or si la population mondiale atteint les 9 milliards d'habitants en 2050, comme le prévoient les démographes, il faudra augmenter de 70% la production agricole pour satisfaire les besoins. Depuis 1995, cette production a presque triplée, d'une part grâce à l'augmentation des rendements, d'autre part avec la mise en culture de nouvelles surfaces ce qui va d'ailleurs contre le réchauffement climatique. Pour nourrir les 9 milliards d'habitants en 2050 il faudra de nouvelles techniques de cultures et utiliser aussi parfois des OGM. La culture biologique, telle que préconisée par les pays occidentaux, va plutôt dans le sens de diminuer les rendements ce qui ne va pas dans le bon sens.